Vivre avec une prothèse amovible

La pose d’une nouvelle prothèse amovible est généralement suivie d’une période d’adaptation dont la durée varie de quelques semaines à quelques mois.

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Le temps d’adaptation est unique pour chaque patient et pour chaque prothèse. Il est multifactoriel et variable, il dépend entre autre de :

  • l’âge du patient,
  • l’anatomie buccale,
  • la conception de l’appareil,
  • la motivation personnelle,
  • l’acceptation du plan de traitement,
  • l’état de santé général du patient,
  • nombreux autres facteurs…
    Pendant cette phase, le praticien suit le patient à une fréquence qui est propre à chaque cas afin de l’aider à intégrer la nouvelle prothèse au mieux et le plus rapidement possible.
Blessure sous prothetique

Les problèmes les plus fréquemment rencontrés dans la cette première phase sont :

  • les blessures sous prothétiques,
  • l’instabilité,
  • les difficultés d’alimentation et phonation,
  • l’augmentation de la salivation,
  • une sensation de corps étranger en général.

Conseils pratiques

Dans les cas de prothèse amovible partielle, il est souvent possible de diminuer les mouvements pas une réactivation des crochets qui serrent ainsi plus fortement sur les dents.
Si la tenue devait se révéler insuffisante avec le temps et les ajustements cités ci-dessus, il existe la possibilité d’augmenter la rétention par la fixation des prothèses sur des implants.

Dans les cas de prothèses immédiates (= avec extractions et réalisation de la prothèse en même temps) la résorption osseuse aux sites d’extraction est très importante dans les mois qui suivent le traitement. Il en résulte un espace entre la prothèse et la gencive qui se traduit par une diminution de la tenue et un passage augmenté des aliments sous l’appareil. Des ajustements temporaires permettent de suivre l’évolution anatomique et 4 à 6 mois après la fin du traitement; un rebasage (rajout de résine) du dentier est à réaliser pour compenser cette perte osseuse naturelle.

Tout au long de la vie d’un patient, son os se remodèle et dans les régions édentées une diminution de la quantité d’os est perpétuelle et inévitable sans la pose d’un implant. Cette diminution osseuse est très variable d’un patient à l’autre en terme de quantité et rapidité. Il en résulte une diminution du soutien de la prothèse qui peut plus facilement se casser.
Un rebasage à intervalles réguliers et propres à chaque patient est donc à envisager pour diminuer les risques de fissure et fracture ainsi que pour améliorer la stabilité et la tenue d’une prothèse.